Introduction:
Dans cet article vous découvrirez plusieurs expressions plus ou moins employées couramment, et qui, cela va peut-être vous surprendre, ont un rapport très étroit avec la boulangerie.
Les expressions:
- « Compagnon » : littéralement, «la personne avec qui » (cum en latin) l’on partage son pain (panis en latin) ; de compagnon vient le mot « copain ».
- « Mieux vaut pain en poche que plume au chapeau » : tout ce qui est superficiel n’a pas de valeur réelle et ne nourrit pas.
- « Être trempé comme une soupe » : la soupe, à l’origine, ne désignait pas un bouillon, mais le pain que l’on trempait dedans, d’où l’expression.
- « Manger son pain blanc en premier » : avoir le meilleur de quelque chose, sous-entendu, en attendant l’arrivée du moins bon. L’expression opposée est « manger son pain noir ».
- « Être au pain sec [et à l’eau]» : ne disposer que de ressources alimentaires minimales.
- « Ça ne mange pas de pain» : se dit d’un acte sans conséquence grave, ou qui consomme peu de ressources essentielles ; et aussi, qui ne coûte rien.
- « Bon comme du bon pain» : qualifie une personne incapable de malveillance.
- « Gagner son pain [quotidien]» : exercer son métier, plus familièrement « gagner sa croûte ».
- « Mettre un pain » : frapper quelqu’un.
- « Prendre un pain » : avoir une amende ou endommager quelque chose.
- « Il a plus de la moitié de son pain cuit» : se dit de quelqu’un qui n’a plus longtemps à vivre.
- « Il n’y a ni pain ni pâte au logis » : se dit quand il est temps de faire les courses.
- « Il a mangé du pain du roi » : il a fait de la prison.
- « Être né pour un petit pain » : avoir peu d’ambition, avoir un avenir médiocre.
- « Tel pain, telle soupe» : qui se ressemble s’assemble.
- « Réussir mieux en pain qu’en farine » : terminer heureusement une affaire qui avait mal commencé.
- « Être pain » : expression québéco-française signifiant être idiot ou incapable dans un domaine défini.
- « Avoir mangé plus d’un pain » : avoir beaucoup voyagé.
- « Il vaut mieux courir à la miche qu’au médecin» : avoir un bon appétit est signe de bonne santé.
- « Lui faire passer le goût du pain» : tuer quelqu’un.
- « Du pain et des jeux » : ce que réclamait le peuple romain (Panem et circenses), de la nourriture et des distractions.
- « Faire son pain » : en tirer des revenus.
- « Pain coupé n’a pas de maître» : une tranche de pain posée sur la table est à tout le monde.
- En musique, faire un « pain » : c’est faire une fausse note dans un langage plutôt argotique.
- « Emprunter un pain sur la fournée » : avoir un enfant avant mariage.
- « Pain du Royaume » : l’Eucharistie.
- « Planche à pain » : femme sans poitrine.
- « Pour une bouchée de pain» : réaliser un achat à très bas prix.
- « Long comme un jour sans pain» : durée interminable, ou personne de grande taille.
- « Avoir du pain sur la planche» : initialement, ne pas avoir besoin de travailler pour manger. Depuis 1914-1918, a pris le sens de « avoir beaucoup de travail ».
- « Ça se vend comme des petits pains » : c’est très populaire, ça se vend bien.
- « Enlever le pain de la bouche à quelqu’un» : Priver quelqu’un de ce qui est nécessaire.
- « Ne pas manger de ce pain là» : se dit par une personne refusant de se mêler à une affaire qui lui semble étrange (l’affaire = le pain).
- « Ne pas en perdre une miette» : ne rien laisser (sous-entendu une miette de pain).
- « C’est du pain bénit» : quand on parle de quelque chose qui « nous tombe du ciel » et qui est perçu comme une aubaine
- « Gagner son pain à la sueur de son front» : gagner sa vie en travaillant.
- « Rompre le pain avec quelqu’un» : c’est partager de manière amicale quelque chose avec un autre.
- « Pain dérobé réveille l’appétit» : ce qui est attrayant est plus attractif.
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